Tuesday, September 23, 2008

Ejo nzaba nujuje imyaka 22


MFASHA GUSHIMA IMANA KUBWO KUFASHA KUGERA MU MWAKA WA 23.

Friday, September 19, 2008

The smallest man of the word/ l'homme le plus petit du monde


quand l'homme le plus petit du monde rencontre la femme aux plus longues jambes du monde.
when the smallest man of the world meets the woman with the longest legs of the world

Saturday, September 13, 2008

URWANDA MW'ITERAMBERE / RWANDA IN DEVELOPMENT

ITANGWA RY'IDANGAMUNTU NSHYA MU BATURAGE
NEW IDFNTITY CARD IN RWANDA

U RWANDA MW'ITERAMBERE / RWANDA IN DEVELOPMENT



U Rwanda ubu rurakataje mw'iterambere
kuko ubu buri munyarwanda wujuje imyaka
yo gufata indangamuntu (Identity card) ubu
arahabwa indangamuntu nshya ikoze ku buryo
butangaje reba nawe ubwiza bwiyo card
ubu nshobora utembera mu RWANDA no mu nkengero
zarwo nta gihunga kandi nshimishwa cyane
no kwitwa umunyarwanda wujuje ibyangombwa.
ndashimira leta y'u Rwanda byumwihariko
government yacu yita ku bintu by'ingenzi
umuturage akeneye nakangurira wowe udafite
iyi card kugerageza kuyishaka kuko nta
kiza nko kugira ibikuranga mu gihugu
cyawe.

URAKOZE KUBWO GUSOMA IBI.

Thursday, September 11, 2008

WHO'S PAUL KAGAME




HE PAUL KAGAME, SE Paul Kagame,
PRESIDENT OF THE REPUBLIC OF RWANDA PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE DU RWANDA

PERSONAL PROFILE Profil personnel
His Excellency Paul Kagame was sworn in as President of the Republic of Rwanda for a seven-term mandate on 12 September 2003 after being elected in the first ever democratically contested multiparty elections held in August 2003. Son Excellence Paul Kagame a prêté serment en qualité de Président de la République du Rwanda pour une période de sept mandat le 12 Septembre 2003, après d'être élu au premier démocratiquement jamais contesté des élections multipartites tenues en août 2003.
Paul Kagame was born in October 1957 in Ruhango, Southern Province, to Deogratius and Asteria Rutagambwa. Paul Kagame est né en Octobre 1957 à Ruhango, province du Sud, à Deogratius et Asteria Rutagambwa.
In 1960, he fled persecution and ethnic pogroms that were to characterise Rwanda in subsequent decades, and became a refugee in Uganda. En 1960, il a fui les persécutions et des pogroms ethniques qui devaient caractériser le Rwanda dans les décennies et est devenu un réfugié en Ouganda.
Paul Kagame was among the first 27 men who, together with Yoweri Kaguta Museveni, launched a five-year liberation war in Uganda in 1980. Paul Kagame a été parmi les premiers 27 hommes qui, avec Yoweri Kaguta Museveni, a lancé une durée de cinq ans, guerre de libération en Ouganda en 1980.
He served as a senior officer in the Ugandan army between 1986 and 1990 during which time he attended a staff and command course at Fort Leavenworth, Kansas, USA. Il a été un officier supérieur de l'armée ougandaise entre 1986 et 1990, période au cours de laquelle il a assisté à un personnel et cours de commandement à Fort Leavenworth, au Kansas, États-Unis.
In October 1990, Paul Kagame returned to Rwanda after thirty years in exile to lead the Rwandan Patriotic Army (RPA) in the struggle for the liberation of Rwanda. En Octobre 1990, Paul Kagame est retourné au Rwanda après trente ans d'exil pour diriger l'Armée patriotique rwandaise (APR) dans la lutte pour la libération du Rwanda.
On 19 July 1994, he was appointed Vice-President and Minister for Defence in the Government of National Unity. Le 19 Juillet 1994, il a été nommé vice-président et ministre de la défense dans le gouvernement d'unité nationale.
In 1998, he was elected Chairman of the Rwandan Patriotic Front (RPF), a partner in the Government of National Unity. En 1998, il a été élu Président du Front patriotique rwandais (FPR), un partenaire dans le gouvernement d'unité nationale.
On 17 April 2000, Paul Kagame was unanimously elected President of the Republic of Rwanda by the Transitional National Assembly. Le 17 avril 2000, Paul Kagame a été élu à l'unanimité Président de la République du Rwanda par l'Assemblée nationale de transition. He took the Oath of Office on 22 April 2000. Il a prêté serment le 22 avril 2000.
President Kagame was awarded the 2003 Global Leadership Award by the Young Presidents Organisation (YPO), in recognition of his role in uniting and reconciling Rwandans and in promoting peaceful solutions to the conflicts in the region. Président Kagame a reçu le prix 2003 Global Leadership Award de la Young Presidents Organisation (YPO), en reconnaissance de son rôle d'unir et réconcilier les Rwandais et dans la promotion de solutions pacifiques aux conflits dans la région.
In July 2003, President Kagame was elected 1st Vice President of the African Union during the African Union Heads of State and Government Summit held in Maputo, Mozambique. En Juillet 2003, le Président Kagame a été élu 1er Vice President de l'Union africaine au cours de l'Union africaine chefs d'État et de gouvernement qui s'est tenu à Maputo, au Mozambique.
In April 2005, President Kagame was awarded an Honorary Degree of Doctor Laws by the University of the Pacific in the USA. En avril 2005, le Président Kagame a reçu un grade honorifique de docteur lois par l'Université du Pacifique aux États-Unis.
In September 2005, President Kagame was awarded the Andrew Young Medal for Capitalism and Social Progress by Georgia State University in the USA; and in the same month received the African National Achievement Award by the Africa America Institute in the USA. En Septembre 2005, le Président Kagame a reçu la Médaille Andrew Young pour le capitalisme et le progrès social par l'Université d'Etat de Géorgie aux États-Unis et dans le même mois a reçu l'African National Achievement Award par l'Institut Afrique Amérique aux États-Unis.
In April 2006, President Kagame was awarded an Honorary Doctorate by Oklahoma Christian University in the USA. En avril 2006, le président Kagame a reçu un doctorat honorifique par l'Université Oklahoma chrétienne aux États-Unis.
President Kagame was presented the ICT Africa Award in 2006 and in 2007 - an award which recognizes organizations and individuals that have demonstrated excellence in promoting the use of ICTs for the overall development of the African continent. Président Kagame a été présenté le prix TIC Afrique en 2006 et en 2007 - un prix qui reconnaît les organisations et les individus qui ont fait preuve d'excellence dans la promotion de l'utilisation des TIC pour le développement global du continent africain.
President Kagame was the recipient of the 2007 African Gender Award presented by Femmes Africa Solidarité in recognition of outstanding achievement in furthering gender mainstreaming in the economic and political spheres, as well as addressing social and cultural barriers that impede the involvement and advancement of women in national affairs. Président Kagame a reçu le 2007 African Gender Award présenté par Femmes Africa Solidarité, en reconnaissance de réalisations exceptionnelles dans la poursuite de prise en compte des sexospécificités dans les domaines économique et politique, ainsi que de résoudre les questions sociales et les barrières culturelles qui empêchent la participation et la promotion des femmes au niveau national affaires.
In August 2007, President Kagame received “The Abolitionist of the Year 2007” Award after Rwanda abolished the death penalty. En août 2007, le président Kagame a reçu «Le abolitionniste de l'année 2007" Prix après le Rwanda a aboli la peine de mort. The award was presented by Hands Off Cain to recognize the person, who, above all others, has demonstrated an extraordinary commitment in the struggle for a moratorium on executions and the abolition of the death penalty. Le prix a été présenté par Hands Off Cain de reconnaître à la personne, qui, au-dessus de tous les autres, a montré un engagement extraordinaire dans la lutte pour un moratoire sur les exécutions et l'abolition de la peine de mort.
President Kagame has been married to Jeannette Nyiramongi since 1989. Président Kagame a été marié à Jeannette Nyiramongi depuis 1989. They have four children. Ils ont quatre enfants.
President Kagame is a keen tennis player and football fan. Président Kagame est un grand joueur de tennis et football.
© The Government of Rwanda. © Le Gouvernement du Rwanda.

Wednesday, September 10, 2008


Bienvenue chez moi,

je suis heureuse de vous y accueillir,

j'espère que vous ferez une belle promenade

et que vous trouverez de quoi combler votre coeur,

n'hésitez pas à revenir, ma demeure est toujours ouverte,

avec toute mon amitié!

Tuesday, September 2, 2008

I LIKE BOB AND HIS SONGS



DO YOU KNOW BOB MARLEY?
HOW DO YOU KNOW HIM?
DO LIKE BOB MARLEY?
DO YOU LIKE HIS SONGS?
DO YOU LIKE HIS MESSAGE?
DO YOU LIKE PEACE AND LOVE?
THIS IS YOUR TIME TO KNOW BOB MARLEY...........

Robert Nesta Marley


Superstar du Reggae et prophète rasta, Bob Marley reste une des principales icônes du monde contemporain. Disparu prématurément en 1980, il a transformé un style issu de la musique populaire jamaïcaine en un mouvement majeur.
Phénomène plutôt rare, Bob Marley est à la fois adulé du grand public, qui découvrit le reggae avec lui, et des connaisseurs les plus exigeants. Retour sur la vie et l’œuvre du Duppy conqueror.

L’enfance d’un chef
"Them belly full but we hungry/ A hungry mob is an angry mob/A rain a fall but the dirt is tough/ A pot a cook but the food no’ nough". ‘Them belly full’
Robert Nesta Marley naît le 6 février 1945 à St-Ann, dans la paroisse de Nine Miles. Fils d'un capitaine blanc de la marine parti une fois son forfait commis et d'une paysanne jamaïcaine noire, il découvre la difficulté d’être métisse, pris entre deux mondes qui s’ignorent. Adolescent, il quitte la campagne pour Kingston, comme beaucoup de jamaïcains que la misère poussent vers les villes. Pourtant, le travail y est rare et Bob vit à Trenchtown, sordide ghetto où se concentrent la pauvreté, le crime et la crasse, dans une promiscuité bien peu poétique au premier abord. Là, il rencontre Bunny Livingston, puis Peter Mackintosh, comme lui passionnés de musique. Peter joue un peu de guitare et les trois amis chantent les tubes de Rythm'n'Blues entendus sur les radios de Miami.
Bob Marley enregistra son premier morceau, Judge not, à 16 ans, en 1961. Une industrie musicale commençait à se développer à Kingston, de façon désordonnée. Le taux de chômage était alors de 35 %. Il venait de laisser tomber son job de soudeur. Judge Not passe inaperçu mais Bob persiste. En 1964, il forme les Wailing Wailers

avec Peter Tosh et Bunny Wailer. Bientôt, ils signent un contrat avec le Studio One, le label de Clement "Coxsone" Dodd. Leur premier titre, Simmer Down, sera le tube de 1961 en Jamaïque. Devenus les Wailers, ils travaillent avec Leslie Kong, puis avec Lee "Scratch" Perry. A chaque fois la collaboration est fructueuse sur le plan artistique mais décevante sur le plan financier. En Jamaïque, les droits d’auteurs ne signifient pas grand chose, et même les chanteurs à succès ne parviennent pas, alors, à vivre de leur production. Les Wailers ne perçoivent que très peu d'argent tout en étant d'énormes vedettes locales. Cheveux courts, costumes chics, les Wailers jouent du ska et du Rock Steady. La compétition, alors, est rude. Pour beaucoup de jeunes du ghetto, la musique constitue un espoir de sortir de la misère. En 1971, la chanson Trenchtown Rock cartonne dans toute l'île.

See Rasta
Jusqu’en 66, d’ailleurs, la musique de Bob Marley reposait encore pour une très large part sur cette glorification du style de vie urbain des voyous jamaïcains. De Rude boy à Steppin’ razor, l’hymne des caïds de Kingston chanté par Peter Tosh, en passant par Rule them ruddy ou I’m the toughest (aussi chanté par Peter, et repris par une foultitude d’artistes, dont Johnny Clarke et I-Roy), le jeune Marley assumait le style ‘rocker’ pour épater la galerie. Il faut attendre sa rencontre avec Mortimo Planno, figure tutélaire du mouvement rasta à Kingston, pour que Bob se laisse pousser les dreads et laisse tomber les bracelets cloutés. Peu après, Vernon Carrington – "Gad the prophet" pour les Rastas et fondateur de l’Eglise des 12 tribus d’Israël – poursuivit l’éducation spirituelle de Bob Marley, bien que la star se défendra plus tard d’avoir eu besoin de quiconque pour trouver sa voie (c’est bien naturel) :
"You have to look inside yourself to see rasta. Every Black is a rasta, dem only have to look inside themselves. No one had to tell me. Jah told me himself. I and I look inside I self and I saw Jah Rastafari".
Gad révéla donc à Bob le secret des 12 tribus d’Israël, selon lequel chaque personne appartient à une de ces tribus en fonction de son mois de naissance. Pour Bob, c’est clair, il est né en février, donc il appartient à la tribu de Joseph. D’ailleurs, dans Redemption song, Bob se présente comme la réincarnation de Joseph, fils de Jacob : "but my hand was strenghtened by the hand of the almighty".
A la fin des années 60, les Wailers devinrent le premier groupe jamaïcain populaire à faire de la philosophie et des rythmes rastas le fondement de leur musique. Les Wailers avaient accompli un chemin musical et spirituel d’envergure, donnant naissance à un mouvement culturel original et infléchissant l'évolution du reggae comme aucun autre artiste. Depuis un titre comme Simmer down, (1964, morceau écrit par Bob Marley et enregistré au Studio One) où le jeune Bob Marley s’époumone sur un beat très ska avec un chorus reprenant le refrain, le groupe a imprimé une marque indélébile à cette musique.
"I and I are of the house of David. Our home is Timbuktu, Ethiopia, Africa, where we enjoyed a rich civilization long before the coming of the Europeans. Marcus Garvey said that a people without knowledge of their past is like a tree without roots".
Bientôt, la plupart des stars du reggae devinrent rastas et, en retour, le reggae devint le principal vecteur d’expression de la culture rasta et de ses revendications. Des chanteurs comme Marley devinrent plus que des amuseurs. Ils étaient des révolutionnaires (revolutionnary workers) et des représentants des pauvres de Kingston, chez qui leur message arrivait par la radio, comme dans tous les foyers de l’île.
"Them belly full but we hungry/ A hungry mob is an angry mob/ A rain a fall but the dirt is tough/ A pot a cook but the food no’ nough".
Par ces mots simples chantés avec une voix squelettique, Marley diffusa au sein du peuple jamaïcain des éléments de conscience politique. Il s’en prit au système raciste (skinocratic system) de la Jamaïque, qui plaçait les blancs en haut de l’échelle sociale, les mulâtres au milieu et les noirs en bas. Dans Crazy baldhead, il chante :
"Didn’t my people before me/ Slave for this country/ Now you look me with a scorn/ Then you eat up all my corn".
En 1967, Marley cessa d’enregistrer, quitta Kingston et retourna dans son village natal de St. Ann mountain. Dans ces collines, il conclut son engagement envers Jah Rastafari, donnant une inclinaison définitive à sa vie, à sa musique et au mouvement rasta lui-même. Pendant un an, Bob adopta le style de vie rasta. Lorsqu’il revint à Kingston à la fin de 68, il s’engagea dans le combat musical grâce auquel il demeure célèbre. Ironie du sort, Marley s’était isolé au moment où le monde changeait, où la jeunesse exprimait son ras-le-bol et son désir de nouveauté, comme si cet isolement avait été nécessaire, au milieu de la fureur, pour venir proposer aux masses occidentales une nouvelle spiritualité.
Les premières chansons à connotation religieuse de Bob Marley parurent en 1968. Il s’agit de Selassie I is the temple, Duppy conqueror, Small axe et Trench town rock.

Pour Marley comme pour de nombreux rastas, les noirs sont une tribu perdue d’Israël. Ils se considèrent comme les véritables Hébreux et tiennent les occupants actuels d’Israël pour des imposteurs.
Bien que certains rasta extrémistes (secte Nyabinghi) considèrent qu’il faut tuer l’oppresseur blanc, tous les rastas refusent de porter les armes. Comme l’explique Bongo-U, un guérisseur rasta de Montego Bay, "La violence est laissée à Jah. Seul Dieu a le droit de détruire". Les Rastas croient à la force spirituelle et au pouvoir des éléments : tremblement de terre, le tonnerre, l’éclair. Selon le précepte biblique, les Rastas s’interdisent de manger lorsque d’autres meurent de faim. Ils vivent en communauté, partageant leurs biens et s’échangeant des services.
Au milieu des années 60, lorsque la violence connut de nouvelles flambées dans les ghettos de Kingston Ouest, la police et le gouvernement s’en prirent aux Rastas, brûlant leurs maisons et les mettant à la rue. Au plus fort de la répression, les forces de police détruisirent le quartier de Black o’ wall, un endroit du bidonville où vivaient de nombreux rastas, dans des cabanes faites de bois et de tôle. A l’aube, alors que la population dormait, les policiers arrivèrent à la tête d’un convoi de bulldozers pour raser l’endroit. Dans la panique, beaucoup de femmes, d’enfants et d’hommes furent blessés et nombreux furent arrêtés. Ces épisodes inspirèrent un grand nombre de reggaemen, qui trouvaient là matière à actualiser leur combat contre l’oppression, contre l’injustice et contre Babylone, ancrant le reggae dans une réalité politique, géographique et sociale particulièrement passionnée.
Naturellement, la répression dont était victime le mouvement rasta, loin de l’affaiblir, renforçait sa popularité. Ses effectifs continuèrent d’augmenter tandis que le style rasta imprégnait désormais toute la société jamaïcaine. A l’étroit dans les villes, les Rastas historiques encouragèrent bientôt les jeunes à développer des communautés à la campagne, loin du "shitstem" (= système de merde). Les Rastas ont une culture de l’autonomie, fondée sur la pêche, la culture et l’artisanat. Cet appel à déserter Babylone se traduisit par une profusion artistique, les peintres, les sculpteurs sur bois et tous les autres Rastas doués d’un quelconque talent se mettant à transformer de nombreux endroits de l’île – à commencer par Kingston – en un lieu d’exposition et de méditation autour d’objets et de compositions de toutes sortes. Ce dynamisme culturel attire aujourd’hui un grand nombre de touristes sur l’île. Néanmoins, le principal impact de ce mouvement concerne le reggae, vers lequel affluèrent un grand nombre de jeunes désœuvrés, auparavant engagés dans des bandes et cherchant désormais à gagner leur vie et à développer leur talent dans la musique. Un type comme Dillinger est représentatif de cette mouvance des "rude boys" transformés en reggaeman – certes survolté – par l’influence des communautés rastas.
En 72, durant les mois qui précédèrent les élections, le Premier Ministre Hugh Shearer, leader du Jamaican Labour Party, décide d’interdire la diffusion des chansons rastas à la radio. Ces efforts étaient dérisoires, le reggae étant partout dans l’île, un marché noir très animé s’étant même développé à l’occasion de cette interdiction. Le JLP fut d’ailleurs défait cette année là, tandis que Michael Manley, leader du People’s National Party, devenait Premier Ministre. Bien que Marley se défendait de faire de la politique ("Me no sing politics, me sing bout freedom"), il devint de facto une force électorale avec laquelle il fallait compter. Les deux camps eurent l’occasion de le récupérer (en le citant) ou de le poursuivre en justice.
Comme les Rastas sont en contact direct avec Dieu – ils lisent au moins un chapitre de la Bible chaque jour – ils n’ont pas besoin d’intermédiaires. De là le rejet de tous les systèmes, qu’ils soient politiques, commerciaux ou administratifs. De même, le mouvement ne peut pas avoir de clergé ni de leader.